benabbes المدير
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| موضوع: composition الجمعة يونيو 18, 2010 12:28 pm | |
| Texte : LE NEZ p169
Ce texte présente la situation initiale de la nouvelle intitulée Le Nez. Il illustre une caractéristique du récit fantastique.
Le 25 mars, un événement tout à fait étrange s’est produit à Saint-Pétersbourg. Le barbier Ivan Iakovlévitch, demeurant avenue Voznessenski (le souvenir de son nom de famille est perdu et son enseigne même ne porte rien de plus que la tête d’un monsieur au visage barbouillé de savon et l’inscription : Ici on pratique aussi la saignée), le coiffeur Ivan Iakovlévitch s’éveilla d’assez bonne humeur et sentit l’odeur du pain chaud. Se soulevant à demi sur son lit, il vit que son épouse, une dame assez respectable et qui appréciait beaucoup le café, retirait des pains du four. -Aujourd’hui, Prascovia Ossipovna, je ne prendrai pas de café, dit Ivan Iakovlévitch ; je mangerai plutôt du pain chaud et de l’oignon (Ivan Iakovlévitch se serait volontiers régalé de café et de pain frais, mais il savait qu’il était inutile de demander deux choses à la fois : Prascovia Ossipovna n’admettait pas ces fantaisies). « Il n’a qu’à manger du pain, l’imbécile ! Songea la dame ; tant mieux pour moi : il me restera plus de café ». Et elle lança un pain sur la table. Soucieux des convenances, Ivan Iakovlévitch enfila son habit pardessus sa chemise et s’étant installé à table, il éplucha deux oignons, les saupoudra de sel, prit en main son couteau et, la mine solennelle, se mit en devoir de couper le pain. L’ayant partagé en deux, il aperçut à son grand étonnement une masse blanchâtre dans la mie ; il piqua la chose avec précaution du bout de son couteau, puis la tâta du doigt : « C’est dur, se dit-il ; qu’est-ce que cela pourrait bien être ? » Il plongea ses doigts dans la mie et en retira….un nez ! Les bras lui en tombèrent. Il se frotta les yeux et palpa l’objet : oui, c’était bien un nez. Et de plus, un nez qu’il lui semblait connaître. La terreur se peignit sur le visage D’Ivan Iakovlévitch. Mais cette terreur n’était rien auprès de la colère qui s’empara de son épouse. - Où as-tu coupé ce nez, animal ? s’écria-t-elle furieuse. Canaille ! Ivrogne ! Je vais te livrer à la police, brigand ! J’ai déjà entendu trois clients se plaindre que tu tirais tellement sur leur nez en leur faisant la barbe que tu as failli le leur arracher. Cependant Ivan Iakovlévitch était plus mort que vif : il avait reconnu ce nez, qui n’était autre que le nez de l’assesseur de collège Kovaliov qu’il rasait chaque mercredi et chaque dimanche.
N. Gogol, le Nez (1835),
Trad. Française, Ed. Flammarion, coll. « GF Junior », 1995.
Important à savoir : Un début réaliste.
La situation initiale du récit fantastique commence par évoquer une réalité quotidienne et familière. Ce procédé rassure le lecteur pour mieux le perturber. Le personnage lui-même est un être banal, sans qualités exceptionnelles, contrairement aux héros des contes et des romans d’aventures. Dans ce cadre réaliste, un phénomène surprenant peut être perçu comme susceptible de recevoir une explication rationnelle, à la différence du phénomène fantastique qui n’est jamais élucidé. Dans le conte, le merveilleux ne cause pas de perturbation : il est accepté comme allant de soi.
Les questions :
QUESTIONS POSSIBLES
REPONSES EVENTUELLES.
- Après votre première lecture du texte, quel est point de vue narratif (climat, genre) qui se dégage au début du texte ?
- Un profil réaliste.
- Quels sont les éléments qui le montrent ? - Les circonstants : date, lieu, les personnages, les noms et les rôles. En somme une situation quotidienne banale. - Justement qu’est-ce qui fait la banalité de la situation initiale ? - Un coiffeur vivant avec sa femme, qui se lève le matin et prend son petit déjeuner. - Par rapport à un récit fictif, les personnages de ce récit ont-ils quelque chose d’exceptionnel ? - Non, ils sont des gens « normaux », comme tout le monde. - Quel est le registre de langue dominant ? - Courant et familier. - Avant de parler de la découverte du nez, quelle est la situation créée par le narrateur ? - Une situation de tension et d’interrogation.
- Quels sont les éléments qui le montrent ?
- Il aperçut, à son grand étonnement, une masse blanchâtre, la chose, avec précaution, (prudence, on connaît pas cet objet) tâta du doigt, c’est dur, interrogation : « Qu’est-ce que ça pourrait être ? » - Et au niveau des temps des verbes ? - Quelles sont leurs valeurs ? - Emploi du conditionnel= l’incertitude. Le passé simple : faits successifs/ accomplis - Quelle en est la conséquence sur le rythme du récit ? - Intrusion d’un fait étrange dans une situation réaliste. - Relevez les termes et expressions qui dénotent la grande surprise d’Ivan. - Les bras lui en tombèrent. - Il se frotta les yeux. - Palpa l’objet. - C’est bien un nez ! - Cela signifie qu’il ne rêvait pas, c’est bel et bien un nez ! - A quel moment a-t-il été terrifié ? - Lorsqu’il lui sembla connaître le propriétaire du nez. « Il était plus mort que vif »
- A cet instant crucial, quelle a été la réaction de son épouse ?
- Elle se mit en colère. - Elle menace son mari de le dénoncer pour un acte qu’il aurait commis, de plus, il avait des antécédents. - Etait-elle perturbée par cette situation insolite ? Pourquoi ? - Non ! Parce qu’elle avait déjà entendu trois clients se plaindre de son mari.
- Quel rôle joue l’articulateur
CEPENDANT ? C’est l’entraînement d’une situation surprenante hors de la norme connue, inhabituelle, irrationnelle. (le nez dans le pain) dans une situation réaliste, vraie- il reconnut que c’était de nez du client KOVALIOV.
Expression écrite :
Imaginez deux suites possibles à ce récit, l’une proposera une explication rationnelle de cet événement, l’autre une explication surnaturelle | |
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